Apparu en français dans le Larousse en 2004, le terme « altermondialisme » a succédé à « anti-mondialisme », concrétisant le passage d’une posture de simple refus de la mondialisation libérale à la mise en avant de politiques alternatives.
Un nouveau concept de la même lignée vient de faire irruption dans le lexique politique français : celui de « démondialisation ». Il est développé dans au moins trois livres récents : celui de Georges Corm, Le Nouveau Gouvernement du monde (La Découverte, 2010) ; celui de Jacques Sapir, La Démondialisation (Seuil, 2011) ; et celui d’Arnaud Montebourg, Votez pour la démondialisation, préfacé par Emmanuel Todd (Flammarion, 2011). Ces deux derniers auteurs font remonter le concept au Philippin Walden Bello, figure de proue des Forums sociaux mondiaux, dans son livre publié en 2002 Deglobalization : Ideas for a New World Economy.
La démondialisation est une orientation stratégique visant, par l’action aussi bien politique (élections, institutions et gouvernements) que citoyenne (luttes des mouvements sociaux notamment), à reprendre concrètement à la sphère économique et financière les énormes pouvoirs que l’instance politique lui a délibérément abandonnés, et qui sont à la source de la crise systémique actuelle du capitalisme. Sans cette orientation, pratiquement aucune des propositions altermondialistes n’a la moindre chance d’aboutir.
CONSIGNES :
Après avoir lu le passage ci-dessus, vous réfléchirez d'une part, à la définition de ce nouveau terme « démondialisation » et d'autre part, vous ferez des propositions pour arriver à l'objectif que se fixe les inventeurs de ce nouveau concept.
Aj. Bruno